Côte d’Ivoire : 8 000 enfants sortis des plantations de cacao entre 2012 et 2019
C’est le chiffre qu’a avancé la ministre de la Famille, de la Femme et de l’Enfant, Ramata Bakayoko Ly, en fin de semaine dernière à l’occasion de la 13e tribune de l’Agence ivoirienne de presse, précisant que ces enfants avaient été « remis à leurs familles » et que le gouvernement « [avait] pris des dispositions pour qu’ils soient scolarisés ». Des progrès rendus possibles entre autres grâce aux actions engagées depuis 2012 par les autorités, avec notamment la mise en place du Comité national de surveillance et du Comité interministériel, la loi sur l’école obligatoire, et la création d’unités de police spécialisées dans la traque des trafiquants dont plus de 250 ont été arrêtés à ce jour. Les campagnes de sensibilisation menées en zones cacaoyères auraient touché quelque 2 millions de personnes, tandis que la signature d’accords de coopération transfrontalière avec le Mali et le Burkina Faso aurait permis le « rapatriement en toute sécurité des enfants venus travailler dans les plantations de cacao ou dans les mines ». Des résultats encourageants, que la Première Dame avait déjà exposés en septembre lors de sa visite à Washington pour plaider la cause du cacao ivoirien auprès des députés menaçant celui-ci d’embargo, et qui avaient amené le Département d’Etat américain à reconnaître les efforts consentis par les autorités en matière de lutte contre le travail infantile. Reste à savoir si les douanes américaines, attendues en Côte d’Ivoire d’ici la fin de l’année, partageront cet optimisme…